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CEREUS

écologies acoustiques de l’anthropocène

Alexandre Pépin joue des instruments de musique traditionnels depuis l'âge 15 ans, époque à laquelle il a formé son premier groupe. Il a enregistré son premier album à l'âge 18 ans. Il participe à l'enregistrement d'albums et à des tournées avec de nombreux musiciens, dont l'artiste folk Joseph Edgar, avec qui il a tourné de par le monde durant 9 ans. Il travaille toujours avec le groupe rock Queer « Samuele » qu'il a accompagné en tournée à travers le Canada, la France et la Suisse depuis 2010. Leur plus récent album est paru en septembre 2023. « Cereus » est un projet collaboratif qu'il partage avec Dre. Juliana España Keller explorant les écologies acoustiques de l'Anthropocène.

Juliana España Keller, PhD, est une artiste sonore et d'art performance d'origine Canado-Britannico-Suisse investie dans une intrication radicale avec les synthétiseurs modulaires dans l'art sonore par le biais de la recherche spéculative. Juliana s'intéresse aux lieux fluctuants d'êtres sensibles et d'expérimentations tactiles selon une approche participative. « Capturer le soncomme pratique sensorielle » « Nous sommes le monde et le monde est en comme pratique sensorielle » « Nous sommes le monde et le monde est en nous »

« capturer le son comme pratique sensorielle »

«nous sommes le monde et le monde est en nous»

Dans sa nouvelle pratique féministe matérialiste, elle utilise des procédés électroniques simples afin d'étudier différentes matérialités du son. Elle positionne des composants électroniques qui impliquent des stimuli sensoriels dans différentes situations d'intra-action avec le corps. Elle expérimente avec des matériaux organiques, des instruments de cuisine, des appareils ménagers et des stimuli environnementaux. Des collisions ainsi obtenues, des sons synthétisés émergent et créent des narratives collaboratives ou des recettes soniques; des observations qu'elle perçoit comme des enchevêtrements radicaux du monde naturel.

nature cereus

Activer une relation sonique des humains avec les êtres non-humains (vie végétale) comme conduit électronique par l'usage de machines (matériel électronique) est une exploration musicale en contrastes novateurs de communication. Cette oeuvre en constante évolution explore la possibilité de trouver une position créative critique vis-à-vis des formes de vies non-humaines qui nous entourent. Les plantes émettent des ondes sonores à des fréquences relativement basses (50-120 Hz), émissions acoustiques qui pourraient incarner un système méridien interne. Par ces vibrations et fréquences internes les plantes génèrent de la matière sonore fort possiblement quand elles sont en souffrance ou en douleur. Cette matière sonore affective, inaudible à l'oreille humaine, peut
toutefois être captée par des êtres non-humains tels les chauves-souris, les souris et d'autres formes de vie végétale.

mots clés: Écologies acoustiques, Bioacoustiques, Affection Radicale, Sciences sociales de l'environnement , Multi-Espèces, Enquête Spéculative,Symbiose, Anthropocène, Post-humanisme, Biosphère.

"Le plateau des miroirs", CENTRE PHI, Montréal, Quebec, Canada (2024).         

paysages immersifs

La capacité d'écouter les plantes par l'entremise des technologies ou de la « cybernétique » permet de transcender l'idée d'un signal électronique et de se diriger vers un médium transformateur de création artistique. Le système audio multi-canal révèle acoustiquement la vie interne d'une plante, via sa capacité à transmettre des pulsations électromagnétiques. Réfléchir aux communications en termes de signaux électriques permet de s'extraire d'une pratique d'exclusion humano-centriste.

enregistrement de la performance au CENTRE PHI

https://on.soundcloud.com/XabNQ1MUyKisVY2GA



ROTA FESTIVAL, Centro Negra AADK, Blanca, Murcia, Spain (2023).

PHI FOUNDATION, Montréal, Québec, Canada (2024)


UNE DÉCLARATION PLANÉTAIRE SUR LA PRATIQUE DE L'ART

En cette ère durant laquelle nous sommes de plus en plus conscients des interconnections planétaires – sur un plan environnemental, social et biologique pour n'en nommer que quelques uns – et dans un monde de plus en plus divisé aux niveaux économiques et politiques, comment peut-on communiquer par-delà les limites et les frontières et redonner une voix aux communautés? De petites actions engendrent de grands impacts, les interactions interdisciplinaires, les approches transdisciplinaires qui se distancient des systèmes de pouvoir sont plus vastes que n'importe quel individu isolé. Comment, pourrait-on conserver un sentiment de pouvoir à l'intérieur               de ce paradigme? Comment pourrions-nous raconter des histoires à propos de ces vastes systèmes?                        Et quel genre d'histoires planétaires devrions-nous raconter?